Tant au niveau de la prévalence que de l’intensité des douleurs, les maux de dos représentent un problème de santé majeur au sein de la population québécoise. En effet, les douleurs au dos touchent un grand nombre de personnes, pouvant être incapacitantes et même évoluer vers une chronicité. Il est donc crucial de bien comprendre les causes sous-jacentes de ces douleurs afin de pouvoir les traiter efficacement et prévenir leur récidive.

Dans cet article, vous découvrirez les causes les plus communes du mal de dos, ainsi que des stratégies pour soulager les douleurs qui lui sont associées. De plus, vous apprendrez des méthodes pour éviter que ces douleurs ne deviennent récurrentes, vous permettant ainsi de reprendre vos activités le plus rapidement possible.

Anatomie de la région lombaire : mieux comprendre le mal de dos

Le mal de dos est souvent utilisé pour désigner une douleur au bas du dos. Cette douleur peut également être connue sous les termes de lumbago, douleur lombaire, lombalgie ou tour de rein. Il est important de noter que ces termes ne correspondent pas à un diagnostic précis, mais plutôt à une description générale des sensations ressenties dans cette zone du corps, telles que des douleurs d’origine musculaire, des douleurs articulaires, des douleurs d’intensité variable, locales ou diffuses. Ce n’est qu’à partir des signes et des symptômes observés que le diagnostic pourra être établi et qu’un suivi approprié pourra être proposé.

Pour mieux comprendre les causes des douleurs lombaires, il est essentiel de connaître les structures anatomiques de cette région. C’est en identifiant les éléments impliqués dans la douleur, tels que les os, les disques intervertébraux, les muscles, les structures nerveuses et les articulations, que le diagnostic sera formulé.

1. Le squelette de la région lombaire

Au niveau lombaire, la colonne vertébrale compte 5 vertèbres. La 1ère vertèbre lombaire (L1) s’articule vers le haut à la 12e vertèbre thoracique (T12) et la 5e vertèbre (L5) lombaire s’articule vers le bas avec la 1ère vertèbre sacrée (S1). Bien que les prochaines structures ne soient pas incluses directement dans la région lombaire, elles peuvent tout de même être associées à des douleurs dans cette zone :

2. Les muscles de la région lombaire

Très nombreux, plusieurs muscles composent la région lombaire :

Les muscles érecteurs du rachis

  • Ilio-costal : contribue à l’extension et à la flexion latérale de la colonne vertébrale
  • Longissimus : aide à l’extension et à la rotation du tronc
  • Épineux : participe à l’extension du tronc

Le muscle carré des lombes

Ce muscle stabilise la colonne lombaire et permet principalement la flexion latérale du tronc.

Les muscles abdominaux

  • Droit de l’abdomen : participe à la flexion du tronc
  • Obliques externes et internes : impliqués dans la rotation et la flexion latérale du tronc
  • Transverse de l’abdomen : ce muscle joue un rôle dans la stabilisation du tronc et la protection des organes internes. Lors d’activités physiques, il prévient les blessures en stabilisant le tronc. Il contribue également au maintien d’une bonne posture en soutenant la colonne vertébrale.

Le muscle ilio-psoas

Ce muscle est très profond et est situé dans la région abdominale et pelvienne. Il contribue à la flexion de la hanche et stabilise la colonne vertébrale. Il joue également un rôle important dans le maintien d’une bonne posture et la prévention des douleurs lombaires.

Les muscles multifides

Très petits, profonds et nombreux, ces muscles stabilisent la colonne vertébrale. Ils contribuent au maintien d’une bonne posture et au soutien de la colonne vertébrale. À tort, ces muscles sont oubliés dans la gestion des douleurs lombaires.

Les muscles de la région lombaire travaillent en synergie afin de permettre des mouvements optimaux, mais aussi offrir une stabilité globale et efficace à la région afin d’éviter l’apparition de douleurs lombaires.

3. Les articulations de la région lombaire

Chaque vertèbre possède 4 articulations, 2 à son niveau supérieur et 2 à son niveau inférieur, nommées articulations postérieures. Ces articulations permettent le mouvement entre chaque vertèbre, et ainsi, offrent la grande amplitude connue de la colonne vertébrale.

Sans la présence du disque intervertébral, le mouvement vertébral ne serait pas possible. En effet, cette structure en forme de coussin se situe entre chaque vertèbre et permet le mouvement en facilitant la flexion, l’extension et la rotation du tronc. Le disque intervertébral amortit également les chocs subis par la colonne vertébrale dans les activités comme la course et les sauts. Il stabilise la colonne vertébrale en offrant une stabilité et aide à répartir les charges et forces qui sont exercées sur elle.

4. Les structures nerveuses de la colonne vertébrale lombaire

En passant par le canal vertébral, la moelle épinière parcourt la colonne vertébrale en son entier. Tout du long de son trajet, des racines émergent de la moelle épinière, sortent à travers des foramens, forment des nerfs et se dirigent vers différentes structures comme les organes internes, les muscles, les bras et les jambes. Les nerfs ont différentes fonctions et l’une d’entre elles est la perception des sensations. C’est la fonction sensitive des nerfs. Ces structures jouent donc un rôle dans la sensation des douleurs, comme celles associées aux douleurs lombaires.

Mal de dos : comment survient-il?

Chacune des structures mentionnées plus haut peut causer des douleurs lombaires. En conséquence, il est essentiel de se faire évaluer par un professionnel de la santé qualifié afin que la cause des douleurs puisse être déterminée de façon précise pour ensuite établir le suivi recommandé. Étant apte à évaluer, diagnostiquer et traiter les conditions neuromusculosquelettiques, le chiropraticien pourrait sans aucun doute faire partie de votre réseau de professionnels en lien avec la gestion de vos douleurs. Avec sa vision globale de la santé, il est non seulement qualifié pour émettre un diagnostic et traiter les conditions chiropratiques, mais il pourra également agir en tant que conseiller sur les saines habitudes de vie à adopter afin de soulager les douleurs, mais aussi éviter leur chronicité et leur récidive.

1. Douleurs lombaires d’origine traumatique

Dans des situations traumatiques, les douleurs au dos peuvent survenir lors d’une chute, d’un accident de voiture ou d’un incident lors de la pratique d’un sport. Dépendamment de ce qui est survenu, toutes les structures peuvent être impliquées dans la sensation de douleur.

2. Douleurs lombaires associées au vieillissement

Dans un contexte de vieillissement, les douleurs au dos peuvent provenir des articulations. En effet, le processus de vieillissement est en lien avec l’apparition d’ostéoarthrose (arthrose) et cette dernière peut être associée à une sensation de douleur.

 

 

De plus, si le degré d’arthrose est important, les racines nerveuses peuvent être comprimées et les disques intervertébraux peuvent développer une hernie discale, ce qui aura comme impact d’atteindre les structures nerveuses et causer des douleurs d’origine neurologique.

3. Douleurs lombaires associées à la grossesse

Pendant la grossesse, le corps de la femme change. Les structures lombaires subissent certains changements :

  • Le gain de poids augmente la charge sur les éléments vertébraux postérieurs
  • Les ligaments deviennent plus laxes en raison du relâchement de la relaxine, une hormone essentielle afin de permettre le mouvement du bassin pour le passage du bébé
  • La prise de volume de l’utérus en raison de la croissance du bébé a un impact sur les muscles abdominaux, principalement les grands droits. Ils s’étirent et leur rôle de support perd de son efficacité. En conséquence, des douleurs lombaires peuvent survenir.

4. Les douleurs lombaires d’origine posturale

Il ne faut pas négliger la posture dans la gestion des douleurs lombaires. Sachant que la plupart du temps, la colonne vertébrale et les articulations devraient fonctionner en position neutre, le fait de ne pas adopter cette posture pourrait causer l’apparition de douleurs. Évidemment, il serait utopique de penser que ce soit possible 100% du temps, mais en mettant en pratique les conseils posturaux de votre chiropraticien, il y a fort à parier que les risques de douleurs lombaires puissent diminuer en fréquence et en intensité. Selon votre situation, il sera en mesure de vous aider avec différentes postures :

5. Douleurs lombaires non associées à des conditions neuromusculosquelettiques

Certains types de douleurs lombaires ne sont pas liés à des conditions neuromusculosquelettiques. Certaines conditions touchant les organes ou d’autres avec des pronostics moins encourageants comme des tumeurs peuvent en faire partie. Ce point met une fois de plus l’emphase sur l’importance de consulter un professionnel de la santé qualifié lorsque les douleurs lombaires apparaissent. Avec son questionnaire étoffé, ses tests physiques, la possibilité de prendre ou non des radiographies (en fonction des résultats de son évaluation) et ses capacités d’analyse en santé neuromusculosquelettique, le chiropraticien sera en mesure de déterminer la cause des douleurs lombaires et s’il ne parvient pas à le faire en respectant son champ d’expertise, il dirigera son patient vers le professionnel de la santé le plus approprié. Sachant que certaines conditions qui donnent des douleurs lombaires ne sont pas d’ordre chiropratique, le chiropraticien sait reconnaître les signes sous-jacents. C’est ainsi que la chiropratique taille sa place dans un système de santé où la collaboration est essentielle!

Comment la chiropratique peut-elle améliorer la qualité de vie des gens aux prises avec des douleurs lombaires

La vision chiropratique est claire : elle vise le maintien d’une santé optimale et d’un bien-être global en veillant au bon fonctionnement du système nerveux de chacun de ses patients. Par ses techniques d’ajustement efficaces et sécuritaires, elle intervient à la source en s’assurant que les articulations vertébrales bougent de façon optimale. Ainsi, la colonne vertébrale se voit libérée des subluxations vertébrales et permet au corps d’exprimer son plein potentiel de santé et diminuer les douleurs lombaires, améliorer les amplitudes de mouvement, favoriser une bonne récupération et limiter les chances de récidives et de chronicité.

Le système nerveux est le système maître du corps humain. Puisqu’il permet le bon fonctionnement de tous les autres systèmes, veillons à ce qu’il fonctionne lui-même de façon optimale!

N’hésitez pas à consulter votre chiropraticien en lien avec vos douleurs lombaires. Avec ses compétences, nul doute qu’il pourra vous aider à retrouver votre énergie habituelle!